Anthony Marillier et moi-même, Damien Iglésis nous sommes deux passionnés d’histoire locale et de nature, et déterminés à préserver
le patrimoine de notre village. Grâce à notre passion commune, nous collectons
des documents et des témoignages pour retracer l’histoire de Conliège et des
environs et rendre accessibles, sur Wikipédia, de vieux écrits et souvenirs,
qui pourraient autrement être perdus à jamais.
Amateurs d’aventure, nous aimons crapahuter dans les
bois à la recherche de sources, de falaises, de grottes et de vestiges des
siècles passés, sans oublier les cours d’eau où se baigner. Départ 7h30 du Saugeois, arrivée à la grotte vers 10h puis
retour au Saugeois 10h50.
C'est lors de nos recherches sur la Seconde Guerre
mondiale et la terrible rafle du 11 juillet 1944 à Conliège que nous avons
entendu parler, pour la première fois, de la mystérieuse grotte à Nachon.
Intrigués, nous avons entrepris des recherches en ligne, particulièrement en
consultant un article consacré à monsieur Maurice Rigoulet, puis en nous
intéressant à la redécouverte de cette grotte par un trio de septuagénaires
conliégois.
La grotte à Nachon représente notre dixième découverte
dans un rayon de 10 km autour de Perrigny. Grâce aux indications provenant
d’articles de presse et de nos propres investigations, nous avons réussi à
localiser la grotte après plusieurs heures d’exploration à travers des friches,
des arbres couchés, des roches friables et des poses de cordes.
Au cours de notre parcours, nous avons tenté de
retracer le chemin des jeunes conliègeois ayant fui la rafle de l’armée
allemande. Une fois à l’intérieur de la grotte, notre imagination s’est mise en
marche, nous faisant visualiser le matériel de résistance que Monsieur Nachon
avait peut-être caché là, il y a 80 ans. Cependant, nous n’avons retrouvé
qu’une tête de truelle, une vieille lampe, du fil de fer et deux tuyaux,
probablement pas datés de la guerre.
La grotte est décrite comme mesurant 80 mètres de
long, mais nous n’avons pas poursuivi notre exploration au-delà d’une vingtaine
de mètres, impressionnés par la boue qui recouvrait le sol. Notre seul regret
fut d’avoir oublié d'emporter un drapeau français pour immortaliser ce moment
en photo.
En nous plongeant dans l’histoire de ces jeunes, nous
éprouvons l’espoir que nous ne revivrons jamais les épreuves qu’ils ont
affrontées. Nous avons eu le luxe de ne pas être pressés par une armée aux
trousses, et heureusement, vu le temps passé à rechercher cette grotte !