Commémoration du 8 mai 1945 Conliège 2014.
Mesdames et Messieurs les maires et élus,
Mesdames et messieurs les Présidents des Associations des déportés et d'anciens combattants et du souvenir français,
Mesdames Messieurs,
Nous sommes aujourd’hui réunis en ce jeudi 8 mai, pour commémorer le 69 ème anniversaire de la victoire remportée par les armées françaises et alliées sur la barbarie nazie.
Cette cérémonie marque aussi la fin des combats en Europe.
Ce conflit, dépassant largement la scène européenne, avait gagné la planète toute entière.
C’est l’Europe qui connut le plus grand nombres de victimes : près de 40 millions d’hommes et femmes et enfants ont été tués soit 5 fois plus qu’au cours de la guerre 1914/1918.
L'humanité elle-même était mise en danger par l'ampleur de cette guerre en termes d'étendue géographique, mais également en termes de rapports humains.
Des hommes ont combattu pour la liberté de notre nation et nous devons garder en mémoire leur courage et leur détermination.
Ces hommes de toutes les races, de toutes les religions, de tous les pays sont venus défendre la seule idée qui demeure intangible : la liberté.
Au nom de toute la commune, je souhaite que nous rendions hommage à tous nos soldats morts au combat, à ceux qui ont subi le STO (service du travail obligatoire), à tous ceux qui ont été les victimes de l'horreur, à tous ceux qui ont perdu un être cher.
Cette destruction de l'homme par lui-même était portée par la haine de nations contre d'autres.
Comment comprendre qu'au milieu du vingtième siècle puisse exister une volonté d'affrontement aussi forte ?
Comment comprendre un sentiment de besoin aussi absolu de destruction de peuples entiers ?
Le système concentrationnaire créé par les nazis a fait reculer les frontières de la civilisation. Les persécutions raciales, l’internement des populations civiles et l’horreur des camps d’extermination marquent le mépris de l’humain et le recul des valeurs héritées des lumières.
A l'heure où l'Europe se construit difficilement, on assiste à une montée des théories racistes, du rejet de l’autre, s’il est différent, à l’apparition de partis néo-nazis dans certains pays, à croire que les hommes n’ont rien appris de l’histoire.
L'Europe a un passé et même s'il est douloureux pour tous, il est une base commune. La reconstruction n'est possible que grâce au respect. Le respect de chacune des nations doit passer par la reconnaissance de cette douleur.
En ce jour de commémoration de la victoire des valeurs de la République et de la démocratie sur la barbarie, la xénophobie et le racisme et l’antisémitisme, méditons cette pensée du résistant héroïque que fut Pierre Brossolette :
« Ce que nos morts attendant de nous, ce n’est pas un sanglot mais un élan ».
Notre devoir envers tous ceux qui ont combattu pour préserver la paix est de lutter sans cesse contre toute forme de violence envers des nations, envers des peuples, envers les femmes et les enfants, envers les opprimés, et de respecter un devoir de mémoire
Chaque jour, continuons à agir dans notre quotidien en donnant à nos enfants nos petits enfants, l'envie d'un avenir pacifique dans le monde entier.
Vive la paix, vive la république vive la France.
Roger REY