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Jura Conliège :Guerre 1914-1918. La Première Guerre mondiale n’a pas épargné les jeunes Conliégeois.

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Vingt-quatre sont morts au champ d’honneur, cinq en 1914, sept en 1915, six en 1916, quatre en 1917, deux en 1918.
L’un des Conliégeois disparus durant cette guerre, Félix Daguier, né le 22 septembre 1895, venait d’avoir 19 ans lorsque, le 6 décembre 1914, il a été littéralement déchiqueté par un obus de mortier près de la ferme d’Oastock, au combat du bois en Belgique.
Félix Daguier avait le grade de caporal et appartenait au 53e régiment de la 32e division d’infanterie.
Félix était le fils unique de Prosper Daguier et Marie Marion-Ravot, cultivateurs au chef-lieu. Félix Daguier disparaît à 19 ans et 66 jours. Il appartient à la classe 15, mais il s’engage dans l’armée le 14 novembre 1913 et devance donc l’appel de presque deux années. Cette opération montre-t-elle que Félix avait le goût de l’aventure comme l’a eu son grand père paternel, lequel a quitté en 1867 la France pour les États-Unis d’Amérique, seul et sans laisser d’adresse. Il n’est jamais revenu au pays.
La faim, le froid, les combats sanglants
Lors de son entrée dans l’armée, Félix fait « ses classes » (sa formation) à Perpignan. La déclaration de guerre arrive. En tant que caporal, Félix commande une escouade de treize hommes. Il se retrouve dans les Vosges et participe aux batailles de Morhange, de Rohrbach, de Ludrefing. Félix indique que son escouade est réduite à deux hommes tandis que son régiment est passé de 1 200 hommes à 165. Et puis, il y a les marches. L’une d’elles les fait parcourir 180 km en quatre jours et quatre nuits. Puis c’est la bataille de l’Yser, qui dure vingt jours et autant de nuits. Il fait froid. Félix réclame des chandails, des cache-col, de la flanelle… et des alcools forts, rhum, prunelle, arquebuse. Avant ce froid, il a connu la soif de la fin de l’été, le poids du paquetage, la faim, les patrouilles meurtrières, les combats sanglants, la pluie. « Le pire c’est le fardeau… » écrit-il. La faim revient dans tous ses courriers : « Envoyez-moi du chocolat, des fruits secs, de la confiture, du saucisson… » Il parle de la dysenterie, c’est pour cela qu’il demande du chocolat.
La dernière lettre
Félix est parti à la guerre « gonflé à bloc » mais, au fil de ses lettres, le moral l’abandonne. « J’ai vu passer sur ma tête et tomber à quelques mètres 47 obus tuant ou blessant mes camarades… Je suis complètement découragé… Je souhaite rentrer… car dégoûté, désespéré, fatigué… »
Dans sa dernière lettre, le 4 décembre 1914, Félix est content. Il a reçu les colis qu’il attendait tant. Il est heureux de leur contenu et paraît confiant. Il ne lui reste que deux jours à vivre.
‪#‎Jura‬‪#‎Conliège‬ guerre de14/18 :Félix Daguier, après quatre mois au front, meurt à 19 ans - en décembre 1914 http://bit.ly/1wS63Y1
 
Conliège. Félix Daguier, après quatre mois au front, meurt à 19 ans 1914-1918. La Première Guerre mondiale n’a pas épargné les jeunes Conliégeois. Vingt-quatre sont morts au champ d’honneur, cinq en 1914, sept en 1915, six en 1916, quatre en 1917, deux en 1918.  L’un des Conliégeois disparus durant cette guerre, Félix Daguier, né le 22 septembre 1895, venait d’avoir 19 ans lorsque, le 6 décembre 1914, il a été littéralement déchiqueté par un obus de mortier près de la ferme d’Oastock, au combat du bois en Belgique.  Félix Daguier avait le grade de caporal et appartenait au 53e régiment de la 32e division d’infanterie.  Félix était le fils unique de Prosper Daguier et Marie Marion-Ravot, cultivateurs au chef-lieu. Félix Daguier disparaît à 19 ans et 66 jours. Il appartient à la classe 15, mais il s’engage dans l’armée le 14 novembre 1913 et devance donc l’appel de presque deux années. Cette opération montre-t-elle que Félix avait le goût de l’aventure comme l’a eu son grand père paternel, lequel a quitté en 1867 la France pour les États-Unis d’Amérique, seul et sans laisser d’adresse. Il n’est jamais revenu au pays.  La faim, le froid, les combats sanglants  Lors de son entrée dans l’armée, Félix fait « ses classes » (sa formation) à Perpignan. La déclaration de guerre arrive. En tant que caporal, Félix commande une escouade de treize hommes. Il se retrouve dans les Vosges et participe aux batailles de Morhange, de Rohrbach, de Ludrefing. Félix indique que son escouade est réduite à deux hommes tandis que son régiment est passé de 1 200 hommes à 165. Et puis, il y a les marches. L’une d’elles les fait parcourir 180 km en quatre jours et quatre nuits. Puis c’est la bataille de l’Yser, qui dure vingt jours et autant de nuits. Il fait froid. Félix réclame des chandails, des cache-col, de la flanelle… et des alcools forts, rhum, prunelle, arquebuse. Avant ce froid, il a connu la soif de la fin de l’été, le poids du paquetage, la faim, les patrouilles meurtrières, les combats sanglants, la pluie. « Le pire c’est le fardeau… » écrit-il. La faim revient dans tous ses courriers : « Envoyez-moi du chocolat, des fruits secs, de la confiture, du saucisson… » Il parle de la dysenterie, c’est pour cela qu’il demande du chocolat.  La dernière lettre  Félix est parti à la guerre « gonflé à bloc » mais, au fil de ses lettres, le moral l’abandonne. « J’ai vu passer sur ma tête et tomber à quelques mètres 47 obus tuant ou blessant mes camarades… Je suis complètement découragé… Je souhaite rentrer… car dégoûté, désespéré, fatigué… »  Dans sa dernière lettre, le 4 décembre 1914, Félix est content. Il a reçu les colis qu’il attendait tant. Il est heureux de leur contenu et paraît confiant. Il ne lui reste que deux jours à vivre.  #Jura #Conliège guerre de14/18 :Félix Daguier, après quatre mois au front, meurt à 19 ans - en décembre 1914 http://bit.ly/1wS63Y1

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