Voirie. La nouvelle majorité départementale estime que le projet qui avait été concocté par l’équipe de Christophe Perny, pour soulager la vallée de la Vallière de son trafic poids lourds en le renvoyant sur la côte de Montaigu, ne présentait pas toutes les garanties en matière de sécurité. Accessoirement, il s’insérait mal dans un budget contraint…
Merci à la nouvelle majorité départementale pour cette décision courageuse prise sans consultation des élus locaux et des associations qui fait peu de cas de la santé des habitants des villages concernés.
C’est une question d’argent, d’accord, mais pas seulement. « Les essais ont été faits avec des camions en état. Ce n’est pas toujours le cas des poids lourds des pays de l’Est », commente Gilbert Blondeau, le conseiller départemental en charge des routes. « Ils sont nombreux à emprunter cet itinéraire. Difficile, également, d’appréhender le comportement de ces chauffeurs. Leurs patrons préfèrent qu’ils conduisent plus longtemps et évitent l’autoroute car l’heure de conduite ne leur coûte pas cher ». Globalement, la nouvelle majorité estime que le projet Perny n’apporte pas toutes les garanties en matière de sécurité. « Il faudra régler le problème, nous en sommes conscients. Mais pour l’instant, nous reprenons les affaires. Nous allons nous laisser un peu de temps. Il faut, entre autres, voir quelle incidence aura l’ouverture de la seconde tranche du contournement de Lons, à la fin de l’année, sur le trafic », termine Gilbert Blondeau.
Des espoirs toujours déçus…
« On ne sait pas ce que ça va devenir. Ils vont refaire des études et on sait ce que ça veut dire… ». Pierre Chavon, le président de l’Association de défense de la vallée de la Vallière, est légèrement désabusé depuis qu’il a appris la nouvelle. « Jusqu’à présent, nos espoirs ont toujours été déçus. Nous avons toujours l’impression de nous faire avoir », commente-t-il. « Il reste toujours les arrêtés des maires de Perrigny, Conliège et Revigny, qui interdisent la circulation des poids lourds dans les villages. Mais les amendes encourues sont faibles, peu dissuasives ». Pierre Chavon et les membres de son association comprennent bien les difficultés techniques et financières qu’engendre le dossier. D’autant qu’ils ne souhaitent pas reporter le problème sur des communes voisines. Mais il est persuadé qu’on ne peut pas, à terme, « laisser l’agglomération avec un accès aussi pourri ». Son espoir ? La création de la grande région Bourgogne-Franche-Comté et un certain nombre de projets dans les tiroirs « qui pourraient rebattre les cartes en matière de grands axes ». Mais sous quels délais ?
Nous pouvons compter sur la majorité actuelle du Conseil Départemental pour ne "rien faire" , comme depuis 30 ans depuis l’ère du président Bailly, rien n'a été fait pour régler ce problème de santé publique. ni pour la Vallée de la Vallière ni pour Orgelet car bien sur ils n'habitent pas dans ces zones la et ne subissent pas tous les jours les nuisances sonores et la pollution causés par la circulation des poids lourds.
Un million d’euros de travaux
Le projet Perny prévoyait un portique situé au début de la descente pour sélectionner les poids lourds et les envoyer sur une voie d’insertion. Le but ? Les obliger à s’engager sur la rampe avec une vitesse nulle afin d’éviter les échauffements de freins ou les problèmes de boîtes à vitesses. Ainsi qu’on peut le distinguer sur ce document de travail réalisé par les services du conseil départemental, un second lit d’arrêt d’urgence était prévu à mi-parcours. De même qu’une signalisation destinée à prévenir les véhicules en cas de bouchon au rond-point de Perrigny. Le coût global de ces travaux était d’un million d’euros. Contre dix à cinquante millions pour d’autres solutions envisagées précédemment. « Ces travaux ne vont pas régler tous les problèmes, mais une bonne partie », avait souligné Christophe Perny.
Jean-François Butet
Heureusement la presse sous la plume de Céline Trossat titrait en mai 2014 "Peut-être".
En 2014, les camions ne descendront peut-être plus par la vallée de la Vallière, mais par la côte de Montaigu
Vie Jurassienne : En 2014, les camions ne descendront peut-être plus par la vallée de la Vallière, mais par la côte de Montaigu (article Céline Trossat Les Echos du Jura)
Les maires du secteur, les habitants et les transporteurs sont plutôt favorables à la solution proposée par le président du Conseil général, Christophe Perny. Son coût : un million d’euro
Quatre-vingt-cinq personnes ont participé, hier, lundi 6 mai 2013, en début de soirée, à la réunion publique organisée au Conseil général. Le président, Christophe Perny, souhaitait présenter la dernière solution imaginée pour libérer la vallée de la Vallière des passages des camions.
Une première réflexion avait été menée sur la mise en place d’un grand contournement. Coût estimé : 51 millions d’euros. Des solutions médianes avaient ensuite été évoquées. Les budgets tournaient autour de 10 – 15 millions d’euros.
Cette fois, le Conseil général propose d’aménager la descente de Montaigu en prenant en compte l’évolution technique des poids-lourds. La solution, chiffrée à un million d’euros, a été expérimentée sur le terrain avec un camion chargé à 41 tonnes et des simulations informatiques ont été réalisées. Concrètement, pour qu’un poids-lourd franchisse la descente, il ne devra pas rouler au-delà de 47 km/h et – ce qui paraît logique - avoir un chauffeur vigilant, avoir un bon rapport de boîte, disposer d’un système de freinage en bon état. Le poids-lourd passera tout d’abord par la route d’accès au village de Montaigu, s’arrêtera et redémarrera pour emprunter (plus lentement) de nouveau la descente. Un deuxième lit d’arrêt d’urgence sera construit à mi-pente. Afin de prendre en compte les remontées de queue aux heures de pointe au niveau du giratoire de Perrigny, la visibilité du virage sera dégagée, un radar de remontée de queue et un panneau à message variable installés.
Cette nouvelle solution avait été présentée au préalable aux maires de Revigny, Conliège, Perrigny et Montaigu. Ils y sont favorables. Elle a reçu également un bon écho auprès des personnes présentes dans la salle lundi. Gérard Bailly, le conseiller général de Clairvaux-les-Lacs et sénateur du Jura, s’est inquiété de la dangerosité de cette solution. « Il n’y a pas de solution miracle, lui a répondu Christophe Perny. Je suis d’accord. Ce n’est pas une solution idyllique ou parfaite. » Des aménagements de sécurité ont également été demandés par les transporteurs, mais ils ne se disent pas hostiles à cette proposition.
Si elle est validée, cette solution pourrait être mise en place dès 2014-2015. L’interdiction faite aux poids-lourds de descendre la côte de Montaigu serait levée et la montée ou descente par la Vallière leur serait interdite sauf pour la desserte locale. Mais le problème du passage des camions dans la Vallière se posera toujours quand la côte de Montaigu sera fermée pour cause d’intempéries et cette solution ne sera pas possible pour les poids-lourds chargés à 57 tonnes.
Céline Trossat