Conliège. Philippe Vuillemin se passionne pour sa région

En effet, ne détient-il pas une belle série d’annuaires du Jura au contenu amélioré par le Victorien Désiré Monnier. L’histoire et les dossiers de la Société d’émulation du Jura depuis 1870 sont au complet sur les rayons de la bibliothèque. Ces documents jouxtent l’histoire des vieilles familles conliègeoises : de Lampinet, Abriot de Grusse, d’Allemand de Conliège, Blandin de Chalain ; les livres et plaquettes écrits par l’institutrice et poétesse conliègeoise Alice Decoeur. Les huit cents châteaux de Franche-Comté n’ont plus aucun secret pour lui. Il en possède les cartes postales anciennes, les photos montrant ce qu’il en reste, mais aussi l’histoire de chacun d’eux. Les traces de l’emblématique vignoble du village se retrouvent à travers une collection impressionnante d’étiquettes éditée par son père Jean et par Louis Nachon, lesquels étaient négociants en vin, portant les noms comme pelure d’oignon, rouge supérieur, vin vieux, Saugeois, Dovra… Toute cette documentation est accompagnée par des œuvres picturales des artistes locaux comme Maurice Buchin, Georges Chaffanjon, Marcel Thomas, Odette Roche. Et puis, Philippe Vuillemin détient, entre autres, deux parchemins. L’un de 1515, signé par Pierrette Gille instituant une rente de 2 francs pour la chapelle de Conliège ; l’autre de 1531, émis par Etienne et Claude Gille, instaurant une rente de 7 francs en faveur du tabellion royal de Conliège, pour rembourser une dette de 100 francs auprès de Gaspar Guyon, meunier. L’histoire d’un pays, d’une contrée, ne s’arrête jamais.