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Jura: Conliège Vallée Vallière : Projet de territoire, restitution le 20 janvier 2017

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Après deux séries d'entretiens, cinq réunions participatives et deux animations sur les marchés de Revigny et Perrigny, nous arrivons au terme de notre mission pour l'association Défense de la Vallée de la Vallière. 

Afin de partager avec vous nos travaux, issus de vos réflexions et productions, une restitution publique aura lieu le vendredi 20 janvier à 20h30 à la salle des fêtes de Perrigny.
Cette réunion sera également l'occasion d'envisager la suite, en réfléchissant ensemble à la concrétisation des pistes d'actions qui ont émergé au cours de la mission.

La soirée se terminera par un pot de convivialité. 

Laurence Michaud,
pour le groupe « Responsable de projet et développement des territoires » CFPPA de Montmorot



Jura Conliège. La doyenne du village Marie-Rose Bride nous a quitté

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Conliège. La doyenne du village Marie-Rose Bride nous a quitté 

. La doyenne du village Marie-Rose Bride nous a quitté hier dans sa 97 ème année .
Ses obsèques auront lieu lundi 23 janvier à 14h30 à l'église Notre-Dame de Conliège.
Ci dessous portait de Marie-Rose pour ses 95 ans.
Marie-Rose Bride, entourée du maire Roger Rey et de ses quatre enfants . Photo François Tonnerre

Marie -Rose Bride était entourée de ses enfants, de ses amis, du maire, salle des pompes pour fêter samedi après- midi ses 95 ans qu’elle a atteint le 24 janvier dernier. Elle est âgée de 7 ans lorsqu’elle arrive à Conliège avec ses parents , dont le papa est fromager , ancien combattant de 14-18, guerre au cours de laquelle il a été gazé à trois reprises. En 1943, Marie-Rose Bully épouse Gaby Bride. Les jeunes époux s’installent au 32 de la rue Haute, d’où sortiront sifflets , quilles et autres petits jouets pour enfants fabriqués par Gaby qui travaille la tournerie, objets vernis par Marie-Rose. Celle -ci donnera à son époux quatre enfants, Claudette , Jean, Michel, Gérard. La famille s’agrandira plus tard avec l’arrivée de huit petits-enfants, Philippe , Eric, Jacques , Benoit , Nadège, Julien, Yoann, Laurent et douze arrière-petits-enfants.
Marie-Rose Bride raconte son enfance passée dans le chef-lieu. Sa scolarité se fait sous la coupe d’Alice Decoeur, qui veillait attentivement aux résultats de sa classe : « Il paraît que j’étais une bonne élève. J’ai obtenu le certificat d’étude avec la mention bien… », indique Marie-Rose. A l’ époque c’était une référence , surtout que les devoirs à la maison se faisaient à la lumière de la lampe à pétrole sans l’aide de personne.

« A Noël, on avait une orange »

Elle explique encore : « Après le certificat d’études, je continuais à aller à l’école car je n’ avais pas 13 ans. Mon institutrice me faisait faire de l’ algèbre pour préparer les concours d’ enseignement ménager dont je possède encore les diplômes avec celui du certificat… En 1932, j’ai reçu un dictionnaire en récompense . C’était cher… » Cette notion de cherté des choses dans son enfance « pauvre mais heureuse », elle ne s’en départira pas.
Marie-Rose se souvient aussi du curé Robinet . « Un prêtre à la fois curé et médecin . Malade on allait le voir, c’était le médecin pour tous… » C’est en 1950 qu’un médecin s’ installe au pays. En parlant d’église, Marie-Rose précise : « Tous les matins à 7 heures c’était la messe avant d’aller à l’école qui débutait à 8 heures… » Elle parle également de Noël : « On avait une orange, des papillotes et une blouse noire brodée de bleu ou de rouge selon que l’on soit garçon ou fille . Personne était riche… »

Conliège - Adieu à Marie-Rose Bride

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Conliège - Adieu à Marie-Rose Bride


Encore présente au repas des aînés qui s’est déroulé en décembre dernier, Marie-Rose Bride, doyenne du village, qui était hospitalisée depuis quelques jours, est décédée jeudi 19 janvier à la veille de ses 97 ans.
Marie-Rose Bully est née à Charency le 24 janvier 1920 dans une famille de fromager. Aînée de son frère Louis, elle devient Lédonienne à l’âge de 4 ans puis vit à Conliège.
Elle fréquenta l’école primaire sous la houlette d’Alice Decœur, institutrice et poétesse, dont elle illustra les œuvres, Marie-Rose étant bonne dessinatrice et bonne élève en obtenant, en 1932, le certificat d’étude avec la mention « bien », une époque où les devoirs se faisaient à la maison à la lueur de la lampe à pétrole.
Le moment venu elle obtint les diplômes d’enseignement ménager et suivi les cours de couture de Jeanne Chambard pour ensuite rendre service aux familles dans cette discipline. Marie-Rose eut l’occasion de raconter son enfance au cours de laquelle « tous les matins, à 7 heures, c’était la messe avant d’aller à l’école qui débutait à 8 heures… À Noël on avait une orange, des papillotes et une blouse noire brodée de bleu ou de rouge selon que l’on soit garçon ou fille. »

C’est à l’automne 1943 que Marie-Rose épouse Gabriel Bride, cultivateur à la Tour-du-Meix. Le couple s’implante à Conliège où Gabriel installe une tournerie. Elle donnera à ce dernier quatre enfants, Claudette, Jean, Michel, Gérard. Plus tard, la famille s’agrandira avec la venue de huit petits enfants (Philippe, Eric, Laurent, Jacques, Benoit, Nadège, Julien, Yoann) et quatorze arrières petits enfants. Marie-Rose Bride était une personne ayant le sens de la relation et de l’hospitalité. Sa porte était toujours ouverte. Elle a été de nombreuses années trésorière du club du temps libre « Toujours jeunes ».
Elle eut la grande peine de perdre son époux en 2007.
Ses obsèques ont eu lieu lundi 23 janvier en l’église Notre Dame de Conliège.

Conliège - Connaissez vous l'histoire des Conliègeois ou " Lâ dô vrâs "

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Conliège - Histoire des Conliègeois ou « Lâ dô vrâs » ?

Selon la rumeur, l’autre nom des habitants de Conliège serait les « Lâ dô vrâs » (les dos tournés, en patois). Et ce nom aurait deux explications possibles très différentes. Coup d’œil dans le rétro. 

Dans ses proverbes et dictons de Franche-Comté, Robert Bichet explique que les habitants de Conliège s’appellent aussi « Lâ dô vrâs », les dos tournés, parce que ce sont des gens qui ne sont jamais témoins, ils n’ont rien vu, rien entendu.
Entre collines et meurtre
Ce surnom attribué aux Conliègeois, la rumeur la plus entendue, aurait pour origine le meurtre d’un collecteur d’impôts, vers la fin du XVIIIe siècle, manifestement pas très aimé de la population.
L’épisode sanglant se serait déroulé un dimanche à la sortie de la messe sur la place de l’église pas assez grande pour accueillir le flot de pratiquants qui se rassemblent pour se saluer.
De l’enquête immédiate de la gendarmerie à cheval, il ressort la fameuse réponse unanime : « J’ai rin vu, j’avions le dos vrat !…. ». Depuis ce fameux dimanche, la réputation des Conliègeois est ainsi faite.
Pourtant, une autre version court sur cette appellation. Elle répond à la logique d’exploitation du vignoble de Conliège, qui occupait l’espace entier de ses collines allant jusqu’au premier plateau.
De fait, le vigneron travaillant ses arpents de vigne avait constamment « Le dos vrat », c’est-à-dire « le dos tourné au village ».
L’une et l’autre versions se défendent.
En tout cas, ce nom a été utilisé, au cours du XXe siècle, par un célèbre négociant local en vins, Louis Nachon, qui a eu l’idée de désigner un vin et une liqueur conçus par ses soins, avec le terme « Dovra ».
Finalement, le chef d’entreprise faisait ainsi un clin d’œil à l’histoire du village.

Jura Conliège - Artisanat: Le jeu d’échecs est aussi conliégeois

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Conliège - Artisanat Le jeu d’échecs est aussi conliégeois

 
Depuis plus de 50 ans, la famille Roz, implantée rue de la Baumette à Conliège, fabrique des jeux d’échecs. Michel Roz et sa fille Brigitte, se sont toujours efforcés d’apporter une qualité certaine au produit. Ce qui leur permet de pouvoir appliquer l’appellation « made in Jura ». En effet, les jeux d’échecs conliégeois, lesquels sont vendus principalement aux particuliers et aux clubs éponymes, sont fabriqués en buis et seulement en buis. Ceux-ci sont coupés dans les départements de l’Ain et du Jura. Les différentes pièces, qu’elles portent le nom de reine ou de roi, sont tournées dans les ateliers Roz.


 La dirigeante actuelle précise « le buis est choisi par le joueur d’échecs car c’est un bois noble, lisse, lourd et apportant la stabilité à la pièce. De plus il comporte de très belles veines… ». Le jeu d’échecs, sortant de la tournerie Roz, de 32 pièces plombées, feutrées, est vendu dans une boite fabriquée dans le Jura. Son coût : 62 €
Contact : 03.84.24.09.32

Jura Conliège : les Boites Frasnienes en concert à Conliège samedi 11 février 20h30

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Qui sont les Boites Frasnienes enconcert à Conliège samedi 11 février 20h30 ?

Les Boîtes Frasniennes sont constituées de :
Myriam Lacroix, Sylvie Lemarchand, François Chapuis et Bernard Jacob respectivement soprano, alto, ténor et basse.
C’est un quatuor vocal amateur crée en 2002 avec, au départ, un répertoire de chants de la Renaissance qui s’est rapidement enrichi des compositions de F.Chapuis.
Celles-ci sont d’inspiration diverses : moyen-âge, gospel, jazz, tango, Europe de l’est, valse-musette etc…
Le groupe chante entièrement a cappella, sans partitions et privilégie un rapport convivial avec le public.

Boîtes Frasniennes: quatuor vocal jurassien a capella, composé de Myriam Lacroix, Sylvie Lemarchand, François Chapuis et Bernard Jacob.
Les Boîtes Frasniennes interprètent des chants de la renaissance et des compositions originales issues du répertoire traditionnel frasni-mouliné (  de Frasne les Meulières ) tels que  l’ «  Homéopathie « ,  la « Tarte à Tata « , «  Jardinage Jazz », les « Franchouillards « …pour ne citer que les plus connues.
Le spectacle, inoubliable, dure environ une heure.


Les prestations les plus marquantes :

- février 2008 Dole ( jura ) auditorium Karl Riepp
 - 2008 Besançon, soirée de soutien à l’association Amadéa, en 1ère partie de Steve Warring
- été 2009, Barjac ( gard ) festival « Chansons de paroles » , dans les rues et sur la scène ouverte
- mai 2010 Dijon, festival « des Fourmis dans la voix »
- juin 2010 Festirêve de Censeau ( Jura )
- Crest ( drôme ) festival de jazz vocal, dans les rues.
- mai 2011 festival «  l’oreille en Fête » Blégny ( Jura )
- décembre 2011 première partie de Gilbert Laffaille à La Châtelaine ( Jura )
- août 2012 participation au  Festival des Deux Rives en Tarn-Aveyron
- mai 2013 Festival l »Oreille en Fête » à Salins les Bains
- septembre 2014 foyer rural de la Barre (39) avec le trio « les Touffes qui Frisent » en 1ère partie
- juin 2015 fête de la musique à la ferme Courbet de Flagey ( doubs )
- juin 2016, fête de la musique à Conliège et à  Dole 
- Samedi 11 février Conliège soirée "Conliège en musique "


http://lesboitesfrasniennes.artblog.fr/

Jura Conliege: Soirée Jazz Club avec le Groupe de Michel Carras :"DIVA", samedi 25 février.

Conliège : Beau succès pour la soirée Cabaret Jazz organisée par la Fanfare Conliégeoise

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#Jura#Conliège Beau succès pour la soirée Cabaret Jazz organisée par la Fanfare Conliégeoise et sa présidente Chantal Dumont

Bravo à tous les bénévoles qui ont œuvré à la réussite de cette manifestation et Bravo à Michel Carras de nous avoir enchanté la soirée!

Jura Conliège Gilbert Lonchampt nous a quitté

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Il distribuait le Progrès dans nos boite aux lettres toutes les nuits!
Gilbert Lonchampt nous a quitté brusquement vendredi dernier.

Gilbert Lonchampt est né à Conliège, le 6 novembre 1955. Gilbert était plus connu sous le surnom de « Bébert ».
Gilbert était le fils de Solange et Désiré Lonchampt, dernier d’une famille de neuf enfants ; Bernard, Bernadette (décédée), Colette, Camille, Gilberte, Ginette, Mauricette, Paulette.
Gilbert a fait sa scolarité à l’école communale jusqu’à l’âge de 14 ans puis a passé un C A P de maçonnerie.
À l’âge de 16 ans, il entre aux établissements Monneret de Conliège jusqu’à la fermeture de celle-ci. Gilbert était aussi celui qui amenait tôt le matin dans les boîtes aux lettres du secteur, le journal « Le Progrès ». Très apprécié par ses « clients », Gilbert avait au fil du temps tissé de vrais liens d’amitiés avec certains. Il avait une très grande passion, c’est être dans les bois avec son tracteur et sa tronçonneuse. Au décès de son papa en 1977, il prend responsabilité de s’occuper pleinement de sa maman jusqu’à son décès en 1999. Homme très serviable et estimé, il était toujours prêt à rendre service. Son décès a surpris tout le monde, et a plongé sa famille et ses amis dans un profond désarroi. Gilbert restera une figure emblématique de la rue Haute.

Un dernier hommage lui a été rendu ce mardi 28 février en l’église de Conliège.

Jura Conliege,19 mars: Céremonie de la journée nationale du souvenir de la guerre d'Algérie

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  Dimanche 19 mars à 17 h place de la mairie vous êtes cordialement invités à la commémoration officielle en honneur de  la fin de la guerre d'Algérie marquée par le"Cessez le feu  du 19 mars 1962.

  Un hommage sera rendu aux victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.



Jura Conliège :Extinction de l'éclairage public à compter du 1 er mai 2017.

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Chères Conliégeoises, chers Conliégeois,

Comme nous vous l’avons annoncé dans un précédent bulletin municipal, la commune a décidé de tester l’extinction nocturne de l’éclairage public.
 
Cette volonté répond à plusieurs enjeux importants :
-       des enjeux en termes de biodiversité car la lumière artificielle a des  conséquences, la plupart du temps négatives, sur la faune et la flore et dans tous les cas remanie les équilibres écosystémiques,
-       des enjeux économiques (consommation des énergies, préservation des ressources naturelles, coût de la facture énergétique, ...),
-       des enjeux de préservation de la visibilité du ciel étoilé (observations, recherche,...),
-       des enjeux de santé humaine (qualité du sommeil, stress, ...).

Conscients que cette décision aura un impact sur la vie des habitants, nous souhaitons dans un premier temps la tester sur plusieurs mois afin de mesurer les bénéfices économiques et humains engendrés.

Aussi, nous démarrerons l’extinction de l’éclairage public à Conliège à partir du 1er mai 2017,
 de minuit à 5 heures du matin sauf le samedi .

L’équipe municipale et moi-même sommes à votre disposition pour toute question relative à cette décision.
Je vous prie d’agréer, chères Conliégeoises, chers Conliégeois, mes salutations les meilleures.
                                                                                                                          Le Maire
                                                                                               Roger Rey

Jura Conliège: Opération de renouvellement du materiel vétuste de l'éclairage Public

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L'opération de renouvellement du matériel vétuste de l'éclairage public de la commune se termine.
Il s'agissait de remplacer les ballons fluorescents de 125 Watts  (plus commercialisés à l'heure actuelle)  par des lampes au sodium Haute Pression de 75 watts beaucoup moins énergivores.
13 lampes ont ainsi été changées dont 9 éclairages de type "boules" non conformes ( quartier Bellevue et Parking rue haute) .
 Parallèlement les coffrets d'éclairage public qui pilotent tous les lampadaires ont été changés et dotés d'horloges astronomiques radio pilotées par France Inter qui activent les éclairages et extinction des lampes et qui permettent l'extinction nocturne programmée .
Coût total de l'opération 9478.29 € TTC subventionnée à 50 % par le SIDEC , soit un coût réel pour la commune de 4739.14 € TTC.

Par ailleurs une réunion avec Nicolas Durand du Sidec et Michel Soulier chargé d'affaire de l'entreprise Eiffage, titulaire du marché, pour les travaux d'éclairage public du Parking Bolard s'est tenue aujourd’hui.
Le programme des travaux a été validé :
 -pose de 2 lampadaires identiques à Bellevue dans le parking
-pose de 2 néons pour éclairer les passages voitures et piétons.

Coût total de l'opération 12 0843 TTC dont 2500 de participation du SIDEC soit un coût réel pour la commune de 10 343.49€ TTC.
 

Jura Conliège Cérémonies Commémoratives du 30 avril (souvenir déportés) et du 8 mai 1945

Jura Conliège Cérémonie de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation

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Journée Nationale de la Déportation: 30 Avril 2017
Mesdames, Messieurs, les Maires et les élus,
Mesdames, Messieurs les Présidents des Associations de Déportés et d'Anciens Combattants et du Souvenir Français,
Mesdames Messieurs,

Nous sommes réunis aujourd'hui, 72 ans après la libération des camps de concentration, pour  commémorer cette
"Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation "
Et pour nous souvenir de toutes les victimes et héros de la déportation, cette machine d’extermination pensée et mise en œuvre par le régime Nazi.
Souvenons nous, le 27 janvier 1945, l’armée rouge parvint à AUSCHWITZ, le plus grand centre de mise à mort Nazi et est accueilli par quelques milliers de survivants. Devant l’avancée des troupes alliées, les nazis évacuèrent massivement les camps, partout en Europe, jusqu’à la veille de la capitulation de l’Allemagne Nazie le 9 mai 1945.
Nous avons, en effet, le devoir de nous souvenir en hommage à tous ceux qui ont souffert de la déportation, à tous ceux qui  sont morts en déportation et à toutes les familles qui en ont subi les conséquences.
La journée de la déportation existe pour que les hommes prennent conscience de la cruauté dont l'homme peut faire preuve envers ses semblables.
 Nous devons sans cesse montrer aux nouvelles générations la réalité de ce passé et se rappeler combien certains hommes ont pu faire subir à des hommes innocents, des femmes, des enfants, l'effroi de la faim, du froid, de la maladie, de la torture, de l'humiliation.

Comme le disait l’un des rescapés de la rafle du 11 juillet 1944, M. FernandHugonnet, (le papa de Pascal) qui fut déporté  au camp de Neuengamme ou il a connu les pires atrocités physiques et psychologiques
« Comment un homme peut il faire ça  à un autre homme ?».
C’était la seule question qu’il se posait au retour des camps.
Il ne parlait pas des Allemands, des Nazis mais des hommes…de l’humanité toute entière.
Avec la collaboration du gouvernement de Vichy et de l’état Français (il faut le rappeler), plus de 140 000 personnes ont été déportées et parmi elles 76 000 juifs dont plus de la moitié furent gazés à leur arrivée dans les camps. Seulement 3 % d’entre eux ont survécus.
Certains ou plutôt certaines aujourd’hui nient la responsabilité de l’état Français.
En effet Marine Le Pen en niant que la France ait été responsable de la rafle du Vél d’Hiv, opération menée en 1942 à Paris par la police française, insulte notre mémoire et le souvenir de cette période atroce au cours de laquelle plus de 13000 juifs avaient été arrêtés avant d’être déportés. Moins d’une centaine seulement reviendront des camps de la mort nazis.
Elle rejoint ainsi son père qualifiant les chambres à gaz de «point de détail» de l’histoire.
Rappellons que, lors de la rafle, la police a été assistée par des militants du mouvement fascisant Parti populaire français. Un mouvement dont le secrétaire général, Victor Barthélémy, deviendra une trentaine d’années plus tard l’un des premiers numéros deux du Front national. 
Au total ce fut plus de 100 000 déportés français qui ne revinrent jamais et parmi eux nos 11 jeunes Conliégeois raflés le 11 Juillet 1944.



 Il faut se souvenir pour ne pas oublier le courage et la solidarité, l'héroïsme qu'ont fait naître ces événements tragiques.
 Ces moments d'histoire illustrent à tout jamais ce que peut être la noirceur et en même temps la force de l'âme humaine.
Au-delà de ce devoir de mémoire, nous devons dans la mesure du possible garantir la totale impossibilité qu'un tel drame historique ne puisse plus jamais exister de par le monde.
 Nous observons ça et là des gestes, des attitudes, des propos qui doivent nous alerter et nous obliger à sans cesse être vigilants en rappelant la réalité historique du passé. La montée des partis Populistes fascistes et xenophobes en Europe est une réalité et il ne faut jamais oublier qu’HITLER est arrivé au pouvoir par les urnes et que les premiers camps de concentration ont été crées pour y enfermer les Allemands qui n’étaient pas d’accord avec lui.
Nous avons encore beaucoup à faire, beaucoup à expliquer notamment aux jeunes générations qui, peut être, manquent de références historiques et qui semblent tenter par des raisonnements extrêmes.
Ils ont la chance comme notre génération de ne pas avoir connu la guerre et
Malgré tout ils se tournent vers des partis d’extrême droite  dont  on sait ce qu’ils ont fait une fois au pouvoir par le passé.
Il faut lutter de toutes nos forces sur la montée de cet intégrisme qui pousse les hommes les uns contre les autres et aller vers un véritable humanisme .
Car nos valeurs sont fragiles :
.C’est parce que les valeurs des droits humains reposent principalement sur notre capacité d’empathie avec les autres – notre capacité à reconnaître l’importance de traiter les autres comme nous voudrions l’être nous-mêmes – qu’elles sont tout particulièrement vulnérables aux appels à l’exclusion lancés par les démagogues. La culture du respect des droits humains doit être constamment entretenue, à défaut de quoi les peurs du moment viendront balayer la sagesse sur laquelle s’est bâtie la démocratie.
J'invite tous ceux qui en auront l'occasion à transmettre ces informations, à montrer, à expliquer à nos enfants et petits enfants ce qu'ont vécu ces milliers de personnes. Nous sommes tous concernés, parents, grands-parents,
enseignants, éducateurs.
N'oublions pas notre mission, nous sommes les garants de l'avenir de l'humanité.
Comme le disait le poète et résistant Paul Eluard :
«Si l’écho de leur voix faiblit, nous périrons. »
Ensemble faisons que jamais l’écho de leur voix ne faiblisse .Vive la paix, Vive la république vive la France.


                                                                               Le Maire


                                                                              Roger REY 

Jura Conliège: Commémoration du 8 mai 1945

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Commémoration du 8 mai 1945  Conliège 2017.
Mesdames et Messieurs les maires et élus,
Mesdames et messieurs les Présidents des Associations des déportés et d'anciens combattants et du souvenir français,

Mesdames Messieurs,
Le 8 mai 1945, date de la capitulation de l'Allemagne nazie, est commémoré en France comme étant le symbole de la fin de la deuxième guerre mondiale.
Ce conflit dépassant largement la scène européenne avait gagné la planète toute entière. L'humanité elle-même était mise en danger par l'ampleur de cette guerre en termes d'étendue géographique, mais également en termes de rapports humains.

Des hommes ont combattu pour la liberté de notre nation et nous devons garder en mémoire leur courage et leur détermination.
Au nom de toute la commune, je souhaite que nous rendions hommage à tous nos soldats morts au combat, à ceux qui ont subi le STO(service du travail obligatoire), à tous ceux qui ont été les victimes de l'horreur, à tous ceux qui ont perdu un être cher.
Cette destruction de l'homme par lui-même était portée par la haine de nations contre d'autres.
Comment comprendre qu'au milieu du vingtième siècle puisse exister une volonté d'affrontement aussi forte ? 
Comment comprendre un sentiment de besoin aussi absolu de destruction de peuples entiers ?

Il me semble qu'une meilleure question peut être posée : non pas pourquoi fait-on la guerre, mais plutôt comment peut-on installer durablement la paix ?
A l'heure où l'Europe connait le Brexit en Grande Bretagne, la montée du populisme en Pologne et que beaucoup de pays veulent de nouveau fermer leurs frontières et se replier sur eux même  Il est important que celle-ci doit commencer à se construire une autre identité, plus sociale, plus durable, plus juste, plus démocratique ; . L'Europe a un passé et même s'il est douloureux pour tous, il est une base commune. La reconstruction n'est possible que grâce au respect. Le respect de chacune des nations doit passer par la reconnaissance de cette douleur.
Aristide Briand l'a dit dans Paroles de paix: « Pour faire la paix, il faut être deux : soi-même et le voisin d'en face. »

L'Union Européenne a encore beaucoup de chemin à parcourir, mais elle doit le faire prudemment et avec constance, en ayant toujours en tête que pour avancer sereinement et sûrement, les nations doivent le faire main dans la main.
Comme le dit Jacques Delors :
« "La solidarité nous a unis, elle est la seule voie d'avenir"
« Aucun des défis actuels ne peut être résolu par une seule nation ou un seul groupe de personnes. En ces temps d'incertitude, les citoyens européens réclament davantage d’accent  sur les valeurs européennes essentielles, et non le contraire. Ils recherchent le bien-être économique, social et environnemental. Le bien-être économique sous forme de prospérité pour tous et une juste redistribution de la richesse. Le bien-être social dans la fourniture de services de qualité et abordables pour tous et le renforcement du tissu social qui nous unit. Le bien-être environnemental qu’apporte une nature saine, nécessaire à toute vie sur Terre. »

Aujourd'hui, l'Union européenne est l'initiative de paix la plus importante et la plus réussie de notre temps, où les Européens tirent profit de leurs différences culturelles, puisent leur force dans leurs valeurs et aspirations communes et jouissent d'une stabilité, d’une sécurité et d’une prospérité sans équivalent dans le monde.
En effet n'oublions pas que les conflits dans le monde sont encore nombreux et le terrorisme présents sur tous les continents. Nous ne pouvons lutter seul contre tous ces fléaux.

Notre devoir envers tous ceux qui ont combattu pour la préserver est de lutter sans cesse contre toute forme de violence envers des nations, envers des peuples, envers les femmes et les enfants, envers les opprimés...
Notre devoir c’est aussi  de respecter un devoir de mémoire comme aujourd’hui.

Chaque jour, continuons à agir dans notre quotidien en donnant à nos enfants l'envie d'un avenir pacifique en France, dans L’Europe et dans le monde entier.                                                

 Le maire
Roger REY

Jura Conliège école: Les écoliers ont fait le cirque toute la semaine

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Samedi matin 6 mai, les parents des dix-sept écoliers de CE1, CE2, CM1, et CM2 étaient heureux d’accueillir le retour de leurs enfants, lesquels étaient partis en début de semaine pour un séjour au centre Pep, d’Aisey et Richecourt, en Haute-Saône. 
Dans cet endroit, accompagnés de leur maîtresse, Émilie Coiffier, et Gisèle Mondragon, ancienne directrice de l'école, les jeunes conliègeois étaient là pour découvrir les arts du cirque.


 Une troupe professionnelle, la compagnie Karwan, a accueilli les jeunes jurassiens sous un chapiteau, se retrouvant ainsi dans les conditions réelles de l’exercice des numéros composant la discipline du cirque : boule, trapèze, fil de fer, jonglerie, acrobatie, rouleau américain, art clownesque. 
Les écoliers conliègeois ont joué les artistes d’un soir, à la veille de leur départ, en donnant un spectacle, le contenu ayant été puisé dans l’apprentissage des numéros de la semaine, devant les autres pensionnaires du centre Pep. « L’ensemble des écoliers ont été ravis de l’accueil, des repas, du vivre ensemble dans une certaine autonomie en partageant les moments d’entraide. Les participants devraient garder de bons souvenirs… » indique Émilie Coiffier.
Nous avons interrogé deux écoliers. 

Lily Thouret : « C’était génial. L’exercice que j’ai préféré est l’équilibre sur le fil de fer et dans le spectacle, le clown. C’était la première fois que je me séparais de mes parents, d’où un peu de larmes… ». 
Émile Jacquier : « C’était super. Dans les exercices que j’ai faits, le fil de fer et la jonglerie ont eu ma préférence. Moi aussi, je partais pour la première fois. Je voudrais recommencer… »

En attendant de repartir vers d'autres aventures une présentation de leur semaine de cirque (vidéos, photos) sera organisée prochainement.

Jura Conliège Le petit marché de terroirs s’installe le jeudi

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Christiane Alonso propose de bons produits, de qualité, et avec le sourire.  Photo François TONNERRE


Il s’est installé pour la première fois jeudi 11 mai sur la place de la Mairie, le “petit marché de terroirs” managé par Christiane Alonso, de Briod.
À 33 ans, cette dernière s’est lancée dans la vente ambulante de produits bio en allant chaque semaine avec son camion boutique à Orgelet, le lundi, Lavigny, Vevy et Mirebel, le mardi, Bonlieu et Briod le mercredi, ainsi qu’à Moirans et Villeneuve-sous-Pymont le vendredi. Conliège et Saint-Maur sont desservis un jeudi sur deux.


À domicile, ou presque
Les produits présentés à la vente sont très variés, allant du pain à l’épicerie en passant par les fruits et légumes, produits laitiers, viande et charcuterie. « Je souhaite que ma présence soit aussi un point de rencontre convivial où l’on vient échanger autour d’un café ou d’une boisson fraîche », explique Christiane Alonso, qui a le souci de bien servir une clientèle qui apprécie d’être servie à domicile, ou presque, à travers les produits de qualité de producteurs locaux inscrits dans le circuit court.
Contact Christiane Alonso au 06.82.63.59.91.

Jura Conliège -Une séance d’initiation au QI Gong

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C’est une nouvelle activité qui pourrait se mettre en place à partir de la rentrée du mois de septembre prochain chez les Amis de la Percée : le QI Gong. Elle serait animée par Karine Caprine, adhérente à l’union française de médecine traditionnelle chinoise. Une réflexion aura lieu sur le sujet. À titre d’exemple et d’essai, samedi 13 mai, une séance d’initiation s’est déroulée avec seize participants. Elle a débuté par un moment d’échauffement en extérieur sous forme d’auto-massage, pour ensuite se pratiquer en salle avec des exercices statiques en position debout et d’autres en mouvements lents synchronisés avec la respiration. Le groupe, très concentré, s’est appliqué à exécuter les mouvements en suivant les conseils avisés de l’animatrice.
 
 La séance de deux heures d’horloge a permis à chacun de découvrir et de pouvoir apprécier cet art corporel et mental chinois.

Renseignements auprès de Josie Verguet-Villet

Jura Conliège - Conseil municipal : Inquiétudes sur la future offre médicale

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Le docteur Arquillière doit bientôt partir en retraite. Pour l’instant il n’a pas de remplaçant.

La pharmacie est très utile au 18 ; rue neuve pour les Conliégeois.  Photo François TONNERRE
La pharmacie est très utile au 18 ; rue neuve pour les Conliégeois.
Si l’offre médicale est correcte aujourd’hui à Conliège, ce pourrait ne plus être le cas dans les proches années. Les élus s’en préoccupent et étaient en réunion récemment avec la profession médicale locale (médecin, pharmacien, infirmières).

La future maison médicale de Lons pourrait être plus séduisante pour une installation

Le docteur Arquillière annonce son départ pour 2020, quid de son remplacement ? Il est loin d’être assuré et sans remplaçant la présence de la pharmacie en serait fragilisée. Cette inquiétude est causée par deux phénomènes : les médecins libéraux ont de plus en plus de mal à trouver un remplaçant, et la maison médicale qui ouvrira en 2018 à Lons-le-Saunier « risque de phagocyter le potentiel d’installations » dira le docteur Arquillière. Les élus se sont saisis du dossier afin de prévoir l’avenir dans ce domaine important pour la population.

Jura Conliège : Brève Histoire de l'Ermitage et de Conliège

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L’Ermitage est un site ancien qui date d’avant 1600, il est nécessaire de le resituer dans l’histoire.

_1595 : Les troupes des Lorrains Tremblecourt et d’Hassonville envoyées par Henri IV ravagent le plat pays durant trois mois avant d’être repoussées par l’armée espagnole, puis les armées d’Henri IV envahissent la Comté, la pillant et la dévastant, sommant les villes de se rendre.
Conliège fut brûlé le 30 août 1595.
_19 juin 1605 : « Par acte daté du 19 juin 1605, noble Claude Robin, capitaine de Binans , érigea à côté de l’Ermitage, une chapelle… »
_à partir de 1618 : La Comté connaît plusieurs crises de subsistances, assorties de famines et d’épidémies de peste, parmi lesquelles la terrible épidémie de peste noire, bubonique, de 1635-1636 en pleine guerre de dix ans.
_1633-1643 : La guerre de dix ans débute avec le siège de Dole durant deux mois et demi.
Durant les trois années suivantes, les armées françaises et suédoises parcourent la Comté, dévastant tout sur leur passage.
Plus de la moitié des Francs-comtois disparaissent, morts ou émigrés à l’étranger.
Réfugiés dans les forêts ou les grottes (dont celles de Revigny en 1637), les rescapés tentent de survivre.
_24 juin 1637 : Les troupes du Duc de Longueville incendient Lons Le Saunier, qui reste en ruine jusqu’à 1642.
D’après R. Fonville « L’allemand Saxe Weimar faisait brûler les villages dont les habitants étaient repoussés dans les flammes, et lorsque les paysans à son approche s’enfuyaient, se réfugiant dans les bois ou les grottes, il faisait murer vivants les pauvres fugitifs au fond de leur retraite et puis, satisfait, il ordonnait de gazonner l’ouverture et d’y planter des arbres. »
De ce fait, pendant la durée des guerres du XVII siècle, deux hommes faisaient continuellement le guet à l’Ermitage de Conliège
_1639 : La peste et la famine réduisent la population de Conliège à 5 familles seulement.
_13 mai 1641 : Le capitaine Lacuson, un des principaux chefs militaires du camp espagnol s’installe solidement au château de Montaigu. De là, il observe et organise des embuscades.
Il livra notamment un combat sérieux sur le mont de Perrigny près de l’église de Saint Etienne de Coldre. Une quinzaine d’ennemis furent tués et le village de Coldre fut entièrement brûlé.
_1668 : Première conquête de la Franche-Comté par Louis XIV, les troupes de Louis XIV entrent en Comté.
L’occupation française s’achève avec le traité d’Aix-La-Chapelle qui restitue la Comté à l’Espagne.
_1674 : Deuxième conquête par Louis XIV : les armées du Roi de France envahissent à nouveau la Comté.
Besançon résiste trois semaines et finit par capituler comme Gray, Dole, Salins, Arbois…
_1678 : Le traité de Nimègue cède la Franche-Comté, à l’exclusion de la principauté de Montbéliard, à la France. Besançon devient capitale de la Comté et abrite, outre le parlement et l’intendance, le gouvernement militaire.
_1808 : Délibération du Conseil municipal de Conliège, « informé que des gens de mauvaise vie et des dévastateurs de bois se retirent habituellement dans le ci-devant Hermitage appartenant à la commune, dont les bâtiments tombent en ruine et pouvant occasionner des accidents, arrête que cet ancien ermitage sera démoli sans frais ». Ce qui ne fut heureusement jamais mis en exécution
_14 mars 1814 : A Lons Le Saunier, le Maréchal Ney décide de se rallier à Napoléon à son retour de l’île d’Elbe.
_16 juin 1836 : La commune de Conliège loue l’Ermitage pour 12 francs par an à Joseph Elie Simonin.
La population de Conliège et de tous les environs tient beaucoup à cet Ermitage, mais la commune à qui il appartient n’a guère de revenus et l’entretien de ses vieux murs n’est pas dans ses possibilités.
Alors, on fait appel à Joseph Elie Simonin dont les vertus sont connues et qui a fait ses preuves dans son pays. L’ermite accepte et quitte Saint Sorlin pour trouver des bâtiments dans un état complet de ruines.
_15 août 1836 : Une lettre anonyme, adressée à la Préfecture, accable les occupants de l’Ermitage de noirs desseins : « ces gens, presque sans aveu, ont pour but principal d’exploiter la crédulité publique. A cet effet, ils viennent de placer un tronc, planter une croix à côté de cet Ermitage et tout cela avec une cérémonie pompeuse et sans permission aucune. A cette cérémonie assistaient les personnes les plus crasses de Conliège ainsi que quelques autres appartenant à l’autorité…

Ces prétendus ermites se font passer pour des thaumaturges, Conliège et les environs sont remplis de leurs miracles… Un de ces escogriffes prétend guérir les plaies, à la manière de Saint François d’Assise. Ce sont des gens complètement tarés par l’usure, l’un a abandonné sa femme, un autre est un jeune homme usé, tonsuré, vêtu d’une soutane, qui n’a pas encore fait connaître ses pouvoirs ecclésiastiques… »
Grâce aux archives de l’évêché, nous connaissons le règlement de l’Ermitage de Conliège, très sévère, s’inspirant de celui des Chartreux. C’est une vie de prière et de travail. A minuit, on se relève pour prier pendant deux heures. Le travail est entrecoupé par les offices religieux. La cloche rythme les activités de la journée et retentit aussi à minuit. Les ermites ne doivent pas consommer de viande. Ils peuvent prendre des laitages et un peu de beurre, sauf en Carême.
Des documents nous disent que Joseph Elie suit scrupuleusement le règlement.
Julie, sa pieuse femme, a très probablement vécu la même vie à ses côtés.
_ 18 avril 1848 : L’Ermite et son épouse vendent leurs propriétés à Conliège (Côte de l’Ermitage près de la fontaine) en nature de vigne, de terres et friches d’une superficie totale de 1 hectare et 8 ares. Ils résident à Saint Sorlin où ils ont décidé de vivre définitivement.
_11 janvier 1881 : La compagnie Paris-Lyon-Méditerranée établit la voie ferrée Champagnole- Lons Le Saunier traversant 13 communes (dont Conliège) pour une longueur de 43,7 km.
_8 avril 1891 : Ouverture au trafic de la voie ferrée PLM.
_1887 : Location de l’Ermitage pour 9 ans à Etienne Lacombe, demeurant à associé à Léon Moret de Briod, les preneurs devront sonner la cloche tous les jours à 11 heures du matin et 3 heures du soir.
_1914-1918 : Première guerre mondiale : nos monuments aux morts montrent les conséquences désastreuses pour la France et ses villages de cette guerre meurtrière. La baisse de la population a pour conséquences l’abandon du site de l’Ermitage.

_1927 : « La famille Prost de Lons le Saunier se promenait comme tant d’autres, sur le sentier qui conduit de la gare de Conliège à Saint Etienne de Coldre et qui offre une vue magnifique sur la vallée.
Comme elle passait à l’Ermitage, des enfants s’amusaient à briser les statues de pierre qui agrémentaient le jardin et ces vandales en précipitaient les morceaux dans la côte.
Emus par de telles actions, monsieur et madame Prost décidèrent d’acheter ces bâtiments qui avaient à nouveau grand besoin d’entretien et que la commune n’avait pas le moyen de réparer. Les nouveaux propriétaires surent consolider ces vieux murs et en faire une résidence pleine de charme et de pittoresque. Pendant 30 ans, cette propriété a été respectée puis, hélas, elle a été maintes fois vandalisée et dévalisée.
_ juin 1940 à novembre 1942 : L’armée allemande entre en Franche-Comté en juin 1940. Celle-ci est alors coupée en deux par la ligne de démarcation qui suit en partie le cours de la Loue.
_1942 à 1944 : La Franche-Comté est entièrement occupée. Des exactions sont perpétrées au hasard des villes et villages traversés. Le 10 juillet 1944 : les troupes ukrainiennes Vlassof encadrées d’officiers de l’armée allemande et dirigées par la Gestapo aidée de la milice investissent Conliège dans le cadre d’une vaste opération de représailles.
_11 juillet 1944 : 6h30, les maisons sont fouillées, 25 jeunes hommes sont arrachés de leurs foyers, un habitant de Verges est arrêté à Revigny, pris pour un terroriste, il est fusillé sans autre forme de procès à Conliège, 13 seront déportés, 8 ne reverront jamais Conliège.
Dans le Jura, cette tragique journée se soldera par 45 fusillés, 75 déportés à Neuengamme, 18 seulement sont revenus.
_septembre 1944 : La Franche Comté est libérée, excepté le nord du département du Doubs qui ne le sera qu’en novembre.

Après la guerre, l’Ermitage est de moins en moins utilisé par ses propriétaires et le site est de nouveau pillé et vandalisé.

C’est en 1996, que au vu de l’état des lieux et sous l’impulsion du foyer rural de Conliège et de l’association Beauregard que monsieur Alain Brune, maire de Conliège, annonce la création de l’association l’Ermitage, dont le but sera d’acquérir et de restaurer cet Ermitage.

L’achat est réalisé le 14 avril 1997, il y a juste 20 ans pour la somme de 30 000€ et depuis plus de 120 000€ dont près de la moitié a été consacrée à la réfection totale du toit en laves et des milliers d’heures de bénévolat ont été investis pour la sauvegarde de ce site.

Le soutien des communes de Conliège, de Briod et de Perrigny, l’investissement de nombreux bénévoles de l’association l’Ermitage, mais aussi d’autres telles que les amis de la percée, le foyer rural de Briod, l’association de défense du patrimoine de la vallée de la Vallière et tout récemment de l’ALL Jura Trail nous ont permis de persister dans notre objectif de restauration.
De nombreux donateurs ont permis de maintenir un équilibre budgétaire nécessaire aux travaux de rénovation et d’entretien.

Malheureusement le 21 novembre 2015, un incendie criminel détruit la bergerie et après de multiples tractations avec la direction régionale des affaires culturelles, les travaux de reconstruction devraient débuter en juin 2017.

Le montant des travaux s’élève 100 000€, couvert en partie par l’assurance, des subventions et des dons (1000 laves pour l’Ermitage : il reste 295 laves à acquérir pour 25€ la lave).

Pour terminer, l’Ermitage a un vécu et il est bon de s’en souvenir lorsque nous entrons sur ce site.
L’association l’Ermitage le restaure, pour nous même certes, mais aussi pour conserver ce patrimoine et le transmettre aux générations futures.

Mais en attendant, profitons de l’endroit.
Depuis l’achat par l’association : ce site a été très visité, promeneurs, randonneurs, puis VTTistes et enfin trailers.


Beaucoup de passages donc, rythmés par le son de la petite cloche, mais à ce jour, l’Ermitage n’avait jamais vu une telle fréquentation, en une seule matinée le 2 avril 2017, 2325 trailers sont passés plus ou moins rapidement mais tous accueillis de façon très conviviale et dynamique par une équipe motivée : Sylvie, Christine, Fabrice, Stéphan et les deux Marie Line dont l’une était la maitre d’œuvre de ce ravitaillement.
Bravo à cette équipe.
Ce ravitaillement était difficile d’accès, merci à Paul Roulin et son équipe pour la logistique.
Le trail des reculées a été une réussite, le ravitaillement à l’Ermitage a été une réussite, merci et bravo à l’ALL Jura Trail de continuer à faire connaître ce patrimoine historique.
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